Pseudo-fierté, performance collective, vue des Journées Portes Ouvertes, crédits photos @Mona Darley, Cité Internationale des arts (Paris)
Avant mon arrivée en France en 2014, j’ai étudié au Lycée Français Louis Pasteur à Bogotá (Colombie). A l’école, le premier lundi de chaque mois, nous devions chanter La Marseillaise et Oda al 20 de Julio (l’hymne colombien) pendant le lever des drapeaux. Or, en France, les élèves ne hissent pas le drapeau ni ne chantent l’hymne national dans les écoles publiques. Quel est l’intérêt pour l’État français que des enfants colombiens chantent (mensuellement) la Marseillaise en Colombie ?
Pseudo-fierté est une performance collective avec laquelle nous souhaitons porter un regard critique sur l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). J’ai invité des ancien·nes élèves de Lycées Français à l’étranger (Bolivie, Brésil, Colombie, Espagne, Indonésie, Mali, Mexique et Sénégal) pour créer et chanter un texte à partir de cette expérience partagée. Les paroles du texte sont des extraits de leurs témoignages. Aujourd’hui, nous décidons de porter nos voix face à des années de soft-power.